La pollution de l’air dans le métro est en moyenne 3 fois supérieure à celle en extérieur selon une étude de l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) sur la pollution des particules fines dans les enceintes ferroviaires souterraines (juin 2022).
Verdict ? Alors que 5 millions de personnes par jour en IDF se pressent pour prendre les transports en commun, on compte actuellement seulement 5 sites de mesures qui surveillent la qualité de l’air à Paris. Selon de nombreuses personnes, les chiffres de la RATP suite à la surveillance sont faux et un réel manque de transparence est à déplorer. C’est pourquoi il y a plus d’un an, l’association Respire avait porté plainte contre la RATP pour “tromperie aggravée” et “blessures involontaires” concernant la mauvaise qualité de l’air. C’est cette action qui a permis de lancer ce questionnement pour aboutir à ce rapport.
Le rapport nous explique que cette “pollution est causée par l’usure des matériaux due au freinage des rames, par les contacts entre le matériel roulant et la voie ferrée ou encore par la remise en suspension des poussières du fait de la circulation des rames”..
7 agglomérations françaises sont concernées puisqu’elles comportent des réseaux souterrains types métros et RER : Paris et sa banlieue, Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Rennes et Rouen.
Quels impacts sur la santé ?
À l’heure actuelle, l’ANSES reconnaît manquer de données sur le long terme. Cependant, l’Agence a fait le constat que les particules fines ont des effets cardio-respiratoires particulièrement importants.
Petit rappel : Selon les autorités, la pollution de l’air est responsable d’environ 40 000 décès prématurés par an en France.
Quelles sont les solutions ?
D’ici 2030, en IDF, dans le cadre du Grand Paris Express, 68 nouvelles stations et 200 km de lignes supplémentaires vont être construites. Il est donc primordial de trouver des solutions. Ainsi, dans l’étude, l’ANSES recommande le “renouvellement des matériels roulants, l’utilisation de systèmes de freinage moins émissifs et l’amélioration de la ventilation”.
À côté de cela, l’association Respire demandait la mise en place d’un véritable système de surveillance de la qualité de l’air. Avec la sortie de ce rapport de l’ANSES et de la prise de conscience croissante, l’association a de grandes chances de voir sa demande exaucée.
Sources : rapport de l’ANSES sur la qualité de l’air des enceintes ferroviaires souterraines, rapport sur les particules fines dans le métro et le RER de l’association Respire
Rédactrice : Margot