Les castors, ces ingénieurs de la nature nous protègent des incendies, de la sécheresse et des inondations.
Chaque espèce, animale et végétale, a un rôle dans notre écosystème. Si une espèce disparaît, tout est bouleversé. C’est le cas des castors qui permettent la création de zones humides en fabriquant des barrages et creusant des canaux. Ces habitats permettent la vie à plus 40% des espèces animales et végétales, alors qu’ils représentent seulement 6% de la surface terrestre.
Ces zones fortement menacées sont essentielles pour lutter contre la crise écologique.
- L’activité des castors permet de réduire la zone de propagation d’un incendie. Une étude de 2020, basée sur des images satellites des États-Unis a montré qu’en moyenne, la végétation était trois fois moins affectée par les feux d’incendie dans les zones où vivent les castors. Une des chercheuse, Emily Fairfax, explique que “c’est comme essayer d’allumer un feu avec un tas de feuilles humides plutôt qu’avec du petit bois ».
La chercheuse ajoute que les constructions des castors offrent « un refuge temporaire aux espèces qui sont incapables d’échapper physiquement à un incendie comme les reptiles, les petits mammifères, les poissons, les oiseaux… ».
- Dans un contexte de record caniculaire, il n’est pas s’en rappeler, que ces habitats permettent la bonne irrigation des sols et l’alimentation progressive des cours d’eau pendant des sécheresses. En effet, les barrages de castors permettent aux sols de retenir l’eau et de la libérer lentement en aval, un atout majeur pour la crise écologique actuelle.
- Les zones humides sont de véritables éponges capables de retenir une grande quantité d’eau comparé à un désert ou une route, pas autant perméables. En abordant l’eau, ces habitats réduisent le débit de l’eau lors d’une inondation. 35% des zones humides ont disparu dans le monde entre 1970 et 2015 alors qu’elles sont une des clés pour lutter contre la crise climatique.
Protéger le castor, c’est nous protéger nous et l’Angleterre l’a bien compris. A partir d’octobre 2022, il sera interdit de capturer, tuer, déranger, ou blesser délibérément des castors et d’endommager l’endroit où ils se reproduisent et se reposent, sans détention d’une licence appropriée.
Sources : Ecological Applications 2020, gouvernement britannique, UICN, Nations Unies
Rédactrice : Marie Ehrhardt