« Il n’y a nulle part sur Terre où l’eau de pluie serait propre à la consommation ». Voilà la conclusion d’une nouvelle étude publiée en août 2022.
Même dans les régions considérées normalement intactes, le résultat est sans appel. L’eau de pluie de l’Antarctique et du plateau tibétain possède des niveaux de PFAS 14 fois supérieurs aux recommandations de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis.
C’est quoi les PFAS ?
Les PFAS ou substances per et polyfluoroalkylées sont une famille de plus de 4 000 composés chimiques. Ils sont largement utilisés depuis les années 50 dans plusieurs domaines industriels et dans les produits de la vie courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, cosmétique, revêtements, produits phytosanitaires… La liste est longue car leurs “atouts” sont nombreux : antiadhésifs, imperméabilisants et résistants aux fortes chaleurs. Ils sont également appelé les « produits chimiques éternels ».
Mais comment l’eau de pluie peut être contaminée ?
C’est assez simple, l’eau a un cycle. Et aujourd’hui on le sait bien, nos terres et nos océans sont largement pollués. Alors lorsque l’eau s’évapore pour former les nuages, ces nanoparticules polluantes entrent également dans ce cycle.
Ce n’est n’est pas étonnant quand on sait que nos océans sont largement pollués par les microplastiques et que nos terres ont les traces de décennies d’épandage de pesticides.
L’exposition aux PFAS peut avoir des conséquences sur la fertilité, le développement du fœtus, mener à des risques accrus d’obésité et de cancers de la prostate, des reins ou encore des testicules.
Il est compliqué de donner des solutions. Le mieux est de limiter l’effet cocktail (accumulation de produits toxiques dans notre organisme). Tant que notre modèle de société n’aura pas changé, il est difficile de percevoir un réel changement, mais nous pouvons renoncer à certains produits et activités, sensibiliser notre entourage et s’engager avec des associations pour apercevoir du positif.
Sources : Environmental science & technology 2022, ANSES
Rédactrice : Marie Ehrhardt