En 2016, la station Métabief fait face à une problématique : réinvestir ou non dans les remontées mécaniques.
Des études sont alors lancées pour savoir si le ski alpin est durable, si l’investissement sera amorti. Les données climatiques modélisées et météorologiques passées ont ainsi indiqué que le ski ne serait plus viable au cours de la décennie 2030-2040. À ce moment-là, la station a pris une décision irrévocable : acter la fin du ski alpin à l’horizon 2030-2035.
L’étape de transition à réellement commencé avec la création d’un pôle d’ingénierie en 2018. Un processus qui casse les silos avec une obligation de moyens et non de résultat. C’est cette approche qui vaut à la station la casquette de “pionnier”.
L’arrêt du ski alpin à court terme aurait été une catastrophe, car il faut savoir que le revenu majoritaire des stations est lié au tourisme du ski. Ils ont donc imaginé un nouveau modèle économique et ont anticipé au plus vite.
“Notre différence réside principalement dans notre affirmation que rien ne remplacera le ski et que pour ce faire, nous devons concentrer nos efforts sur le territoire dans son ensemble et non uniquement sur l’équipement ou la station” affirme Olivier Erard, animateur de la démarche de transition de la station de Métabief dans le Jura. C’est pourquoi, l’accent est mis sur la diversification des activités sportives, telles que le VTT, la randonnée ou encore le trail. C’est une démarche fondée sur le capital humain et de processus de coopération dans le but de construire une nouvelle économie/pensée sur la durée et pour l’ensemble du territoire.
Sources : Rapport de la cour des comptes – 2018, Actualité Ecologie
Rédactrice : Louise Di Betta