Des chercheurs ont prélevé des échantillons d’eau de mer sur 71 sites de l’océan Arctique, de l’Europe jusqu’au pôle nord (sur 19 000 kilomètres), entre 3 et 8 mètres de profondeur et jusqu’à 1 005 mètres dans la mer de Beaufort.
Ils en ont conclu que plus de 90% des microparticules trouvées proviennent de fibres synthétiques, dont 73% possédaient les mêmes propriétés que celles du polyester utilisé pour nos vêtements. Ils ont établi une moyenne de 40 particules de microplastiques par mètre cube d’eau de mer collecté.
Les microplastiques mesurant entre 5mm et quelques centaines de nanomètres (70 fois plus petit que l’épaisseur d’un cheveu), ils passent outre les filtres des stations de traitement des eaux usées et finissent dans nos océans…
Des études démontrent également la présence de microplastiques dans les fruits de mer et posent des inquiétudes sur les effets sur la santé via leur ingestion. Malheureusement, les peuples autochtones sont fortement dépendants de l’alimentation issue des océans et sont affectés par cette pollution.
Mais quelles sont les solutions ?
Il est nécessaire de renforcer les mesures de traitement des eaux usées. L’industrie textile doit évoluer et intégrer plus de fibres naturelles (coton, chanvre, lin, etc…) dans nos vêtements. Les consommateurs pourraient diminuer le nombre de lavages en machine et si possible se tourner vers des matières naturelles. Sachant tout de même, que certains vêtements comme les combinaisons de plongée ou certains habits de sport peuvent difficilement être conçus en fibres naturelles.
Sources : Nature Communications, “Pervasive distribution of polyester fibres in the Arctic Ocean is driven by Atlantic inputs”, Janvier 2021, OMPE