Extinction Rebellion face à TotalEnergies :
« Nos vies valent plus que vos profits »
Vendredi 25 octobre, une cinquantaine de militants d’Extinction Rebellion ont mené une action coup de poing devant le siège de TotalEnergies pour dénoncer les contradictions de l’entreprise entre promesses écologiques et bénéfices records.
Devant le siège de Total Energie, le 25 octobre , dans le quartier de la Défense à Paris, une dizaine de militants d’Extinction Rébellion tiennent une banderole “Nos vies valent plus que vos profits ».
Au total, ils sont une cinquantaine à s’être rassemblés pour mener une action coup de poing. À l’aide de plusieurs extincteurs remplis de peinture rouge et d’outils de bricolage, ils ont vandalisé la façade du bâtiment, symbolisant le “sang” de la planète que l’entreprise contribuerait à épuiser, questionnant ainsi : « Qui sont les vrais écoterroristes ? »
Un peu plus loin, une militante à l’aide d’un marteau et d’un pic, brise les baies vitrées, symbole de la casse économique, sociale, sanitaire et environnementale que provoque l’entreprise selon elle. Elle termine son geste avec un autocollant rouge dénonçant : “En cas de crise sociale, briser la glace contre les criminels climatiques.”
Un appel à la justice climatique
L’objectif de l’action est clair : dénoncer le décalage entre les engagements écologiques affichés par TotalEnergies , qui selon eux, est en réalisé du Greenwashing et une réalité marquée par des bénéfices records.
En 2023, l’entreprise a engrangé 19,9 milliards d’euros de profits, tout en poursuivant ses investissements dans les énergies fossiles, à l’opposé des recommandations scientifiques.
Les militants réclament l’arrêt immédiat des projets fossiles et la mise en place d’une assemblée citoyenne pour réorienter le secteur énergétique tout en garantissant la tenue d’emplois dignes.
L’action ne s’est pas déroulée sans heurts. Alertées rapidement, les forces de l’ordre ont bouclé le périmètre, procédant à l’interpellation de deux militants, emmenés en garde à vue. Mais pour Extinction Rebellion, la répression policière ne fait que renforcer leur combat.
Selon le collectif, l’inaction climatique des grandes entreprises et des États constitue une violence bien plus grave que quelques façades abîmées.