Depuis le 21 octobre, des actions militantes ciblent BNP Paribas, accusée d’avoir contribué au financement de la dette souveraine israélienne en pleine guerre contre Gaza. Une mobilisation qui soulève des questions sur l’éthique des grandes banques françaises.
Le collectif Action Justice Climat mène des opérations contre BNP Paribas pour dénoncer son rôle dans le financement de la dette souveraine israélienne depuis le 21 octobre.
Les militants dénoncent la participation de la banque française BNP Paribas, aux côtés de trois autres institutions financières internationales ( Goldman Sachs, Bank of America Securities, l’allemande Deutsche Bank), à une levée de fonds record pour Israël, en pleine guerre contre Gaza.
Selon le collectif Action Justice Climat, la première banque de France à permis à l’État hébreux de lever 2 milliard de dollars sur un total de 8 milliard. Selon des données de l’agence financière Bloomberg, cette émission proprement dite a eu lieu en mars 2024, cinq mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas. En soutenant ainsi la dette souveraine israélienne, BNP Paribas est accusée par les militants de contribuer indirectement à une guerre que la Cour internationale de justice qualifie de « risque de génocide ».
La banque française BNP Paribas à réagi à ces accusations, niant ces financements et précise y avoir participé en tant qu’intermédiaire aux côtés des trois autres banques internationales. A la suite des “actes de vandalisme” sur les agences en région parisienne, la banque à porté plainte.
À Paris, plusieurs manifestations ont été organisées devant des agences BNP Paribas. Au total, sept militants ont été placés en garde à vue à la suite de ces actions de désobéissance civile.
BNP Paribas n’en est pas à son premier scandale. Par le passé, elle avait déjà été mise en cause pour ses financements dans des industries fossiles ou encore pour des investissements controversés dans des régions en guerre.
Marine Poujol.