Porté par le géant texan ConocoPhillips (une multinationale américaine spécialisée dans l’extraction, le transport et la transformation du pétrole), ce projet a pour but d’extraire 576 millions de barils de pétrole sur environ trente ans, selon les estimations (1 baril : 159L). Cela aura lieu dans une zone appelée la réserve nationale de pétrole, les terres dans le nord-ouest de l’Alaska appartenant à l’État Américain.
Approuvé dans un premier temps par l’administration Trump, il avait été interrompu en 2021 par un juge, qui avait requis un nouvel examen du gouvernement en proposant une alternative : 3 zones de forage au lieu de 5. Joe Biden a finalement approuvé, revenant ainsi sur sa promesse de campagne de ne pas entamer de nouveaux projets de la sorte.
Cette approbation est une claque dans la lutte contre le dérèglement climatique. En effet, ce projet générera 9,2 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an et des conséquences importantes sur l’environnement, la sécurité et la santé (pollution de l’air, de l’eau, destruction de l’habitat…).
Néanmoins, Biden devrait également annoncer des restrictions sur Willow Project. Notamment :
– La limitation des futures concessions pétrolières dans la région, y compris dans l’ensemble de l’océan Arctique américain
– La protection de plus de 13 millions d’hectares dans la région contre de futurs forages
– Des protections qui s’étendront aux habitats importants pour les grizzlis, les ours polaires, etc.
Sachant que le président a promis de réduire les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis de 50 % à 52 % d’ici à 2030, ces restrictions sont-elles suffisantes pour endiguer les conséquences profondes et importantes de Willow Project ?
Sources : Biden administration approves controversial Willow oil project in Alaska, which has galvanized online activism (CNN), Rapport “Reducing Greenhouse Gases in the United States: A 2030 Emissions Target” (The United States of America Nationally Determined Contribution).
Rédactrice : Louise Di Betta