Greenpeace a publié début juin un rapport intitulé « Vers le crash
climatique ?». L’ONG rend compte du manque d’engagement des compagnies aériennes européennes à l’égard de l’environnement. Ces dernières avaient promis de réduire leur empreinte carbone en échange des 30 milliards de fonds de soutien accordés par les gouvernements pendant la crise sanitaire.
Greenpeace déplore le manque de transparence ainsi que les promesses non tenues par l’industrie aérienne européenne : « Les compagnies ne sont pas à la hauteur sur les enjeux sociaux ou environnementaux […] les fausses solutions et le greenwashing sont de mises ».L’ONG met sur le banc de touche les sept compagnies européennes les plus grandes à savoir : Lufthansa, Air France-KLM, International Airlines Group (IAG), Ryanair, easyJet, SAS et TAP Air Portugal.
D’après une analyse de l’Observatorio de responsabilidad social corporativa, aucune d’entre elles n’a envisagé une réduction annuelle de ses émissions de GES ni de décarbonisation complète d’ici 2040. Et l’institut de recherche souligne un autre problème. Bien que les compagnies bénéficiaient d’aides financières pendant la pandémie, les licenciements ont continué à augmenter alors que des sommes élevées étaient versées aux actionnaires.
En 2019, le journal The Guardian a révélé que Ryanair comptait parmi les 10 compagnies les plus polluantes d’Europe alors qu’elle se présentait fièrement comme « la compagnie la plus verte du continent ». L’industrie aérienne est responsable de 2% des émissions de CO2 à l’échelle mondiale. Parmi les nombreux gaz que rejette un avion, le kérosène renforce l’effet de serre. Son impact est donc direct sur le dérèglement climatique. Il est aussi nuisible pour l’être humain et particulièrement pour ceux qui habitent près des aéroports. Il cause des vertiges et des nausées. Sans compter les particules ultra fines qui laissent des traces dans les poumons.
Ainsi, Greenpeace a mis en lumière le manque d’engagement du côté des compagnies aériennes mais aussi la mauvaise foi des gouvernements qui « accordent des chèques en blanc à des entreprises polluantes ».
Rédactrice : Zeïneb