Les céphalopodes n’échappent pas à la folie humaine, malgré les nombreuses alertes lancées par les scientifiques contre leur élevage (catastrophique pour les océans).
Suite à la hausse de la demande, l’élevage des poulpes en aquaculture se développe notamment en Espagne, en Chine et au Japon. Or cette industrie aura des conséquences dramatiques pour l’environnement et met l’espèce en danger.
Quid de l’éthique ?
Espèce dotée de 500 millions de neurones, d’un système nerveux aussi complexe que celui du chien, de trois cœurs, neuf cerveaux (rien que ça), est capable d’apprentissage, de camouflage incroyables et de capacités hors normes. Sensible et aventurière, elle apprécie peu la promiscuité et très mal la vie en captivité.
Dans des fermes expérimentales marines “pilotes”, les poulpes pêchés en mer sont engraissés pendant trois à quatres mois. Le taux de mortalité est élevé, entre 20 et 50%, notamment en raison des problèmes sanitaires, de leur sensibilité très forte à la température et de l’acidité de l’eau, et bien évidemment de l’inadaptation de cet animal sauvage à l’élevage.
Des conséquences environnementales néfastes
Les scientifiques soulignent que cette aquaculture rejette des quantités d’azote et de phosphore massifs qui contribuent à l’appauvrissement des océans en oxygène. Ils vont contre les objectifs européens d’une aquaculture durable adoptés début 2021, qui visent à réduire l’aquaculture d’espèces carnivores, puisque 20% des captures de pêches sont destinées à nourrir les animaux en élevage. Dans le cas présent, le poulpe consomme trois fois par jour son poids en nourriture.
En dépit de cela, des fermes expérimentales aquacoles se multiplient. Pire encore, il est même question à présent de modifier génétiquement les pieuvres pour les rendre encore plus rentables.
Pour agir : faire pression sur @pescanova_fr @pescanova_es peut être une solution.
Sources : “The Case Against Octopus Farming” dans Issues in science and technology – 2019, “élevage de pieuvres, le désastre annoncé” de l’ONG CIWF – 2021.