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Meta : La Fin du Fact-Checking et l’Explosion des Fake News en 2025

Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, vient d’annoncer qu’elle mettait fin à son programme de vérification des faits par des tiers. Officiellement, c’est pour promouvoir une « liberté d’expression » sans limite. Mais derrière cette annonce, beaucoup de gens, dont moi, voient surtout une énorme porte ouverte à la diffusion de fausses informations, souvent utilisées par des groupes extrémistes.

Avant, on pouvait compter sur des fact-checkers indépendants pour vérifier que ce qu’on voyait sur nos feeds était bien réel. Aujourd’hui, Meta décide de remplacer tout ça par des « Community Notes », un système où tout le monde peut intervenir, à la façon de X. Mais soyons honnêtes, ce système de collaboration ne sera clairement pas aussi efficace qu’un contrôle de qualité rigoureux. Sur X, on a déjà vu à quel point les fausses infos se baladent librement, alimentées par les groupes extrémistes, et moi-même, José Rexach, j’ai déjà vu des commentaires de l’extrême droite modifier mes vidéos en prétendant qu’elles étaient falsifiées alors qu’elles étaient complètement authentiques. Et ça, c’est que le début.

Les fake news, souvent diffusées par des mouvements extrêmes, risquent de se multiplier sans filtre. Ces histoires manipulées créent une véritable polarisation dans l’opinion publique, et on l’a vu à quel point ça peut avoir des conséquences graves, comme aux États-Unis avec des événements récents.

La décision qui fait grincer des dents

Cette décision de Meta, c’est un vrai coup de chaud pour pas mal d’acteurs de la société civile et même pour des personnalités publiques. Harry et Meghan Markle, par exemple, ont déploré publiquement cette mesure en la qualifiant de « désastreuse pour la sécurité publique et la liberté d’expression ». Les associations de fact-checkers aussi, bien sûr, sont montées au créneau, rappelant que leur boulot n’est pas de censurer, mais de garantir que l’info qui circule soit fiable.

Certains analystes disent même que Meta, en supprimant cette vérification des faits, essaie de se rapprocher de la vision politique de Trump à l’approche de son retour à la présidence des États-Unis. Cela semble être un moyen de plaire à un électorat plus conservateur, quitte à sacrifier la lutte contre la désinformation. C’est un peu comme X sous Elon Musk, qui a transformé la plateforme en un terrain favorable aux fake news et aux politiques controversées.

Mark Zuckerberg et la vision de l’« énergie masculine ».

Dans un autre registre, cette volonté de « libérer l’expression » chez Meta fait écho à une autre vision de Mark Zuckerberg qui a récemment fait beaucoup de bruit : l’idée qu’il faudrait plus d’« énergie masculine » dans les entreprises. Lors d’une interview avec Joe Rogan, Zuckerberg a qualifié la culture d’entreprise actuelle de « culturellement castrée » et a soutenu que plus d’énergie masculine aiderait à rendre les entreprises plus efficaces et fortes. Cela, en parallèle de la décision de Meta de réduire ses programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). Ce discours est non seulement déconnecté des réalités sociales actuelles, mais il est aussi, à bien des égards, régressif. À l’heure où nous cherchons à promouvoir un environnement inclusif, et à déconstruire des stéréotypes de genre, cette vision masculiniste est une régression qui renforce des logiques de domination.

Interview pour le podcast « The Joe Rogan Experience », diffusée sur YouTube

Les plateformes doivent être responsables !

Si on n’a plus de fact-checking, les réseaux sociaux risquent de devenir un vrai terrain de jeu pour les théories complotistes et les discours haineux. Les groupes d’extrême droite, déjà super habiles à exploiter les failles des plateformes pour diffuser leur message, vont encore en profiter. Et au final, on se retrouve avec un monde numérique hyper polarisé, où les citoyens perdent confiance dans les médias et les institutions traditionnelles.

Meta peut bien vouloir se débarrasser du fact-checking, mais on ne peut pas ignorer que ces plateformes ont une énorme responsabilité dans ce qui se passe en ligne. L’info qui circule a un impact direct sur le débat public, et quand elle est manipulée, c’est carrément la démocratie qui est en danger. Du coup, on doit se poser une question : jusqu’où les réseaux sociaux vont-ils pouvoir échapper à leurs responsabilités en prétextant défendre la liberté d’expression ?

Jose Rexach

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